La gifle s'est abattue de toute la hauteur de la petite rousse de six ans, la petite main à peine plus grande qu'un décimètre venant marqué de rouge la joue de son camarade. Olivia s'est levée et tous les regards braqués sur elle ne la dérangent aucunement pas plus que l'aide-enseignante hystérique qui se précipite sur le garçon qu'elle vient de frapper. Pourtant il ne pleure même pas et ce n'est que quand la maîtresse vient emmener la petite fille plus loin que les yeux si lourds de reproches de la gamine quittent ceux apeurés de son vis à vis.

§° Olivia, Pourquoi tu as fait ça? On ne tape pas les autres comme ça !
§° Il voulait pas me prêter son crayon.

C'était simple comme explication. Pour elle, petite fille d'un des responsables de la plus grande entreprise d'Itaque, il était juste naturel que son voisin de classe réponde oui à sa demande. C'était comme ça depuis sa naissance de toutes façons. On n'a beau dire la classe gamma a quand même pas mal de privilèges et ce ne sont pas les parents de la petite rousse qui diront le contraire. Par rapport aux autres, ils peuvent acheter beaucoup de choses pour leur fille, alors ils emploient la facilité. Oui, Livia est capricieuse, mais quand on cède à ses caprices, on a la paie et sa mère peut retourner avec ses anciennes collègues mannequins pour se balader dans le quartier commerçant de la ville. Et c'est vrai, ça n'a pas arrangé le caractère de l'enfant. Ce n'est pas vraiment un manque d'amour, plutôt un manque d'attention qu'elle s'emploie à combler auprès de ceux qui daignent la regarder.


Brrrr! Il fait froid quand même la nuit à Itaque. Pas qu'elle ne l'ait pas cherché ou qu'elle en ait un jour douté mais bon quand même. C'était de la faute de l'autre là en plus. Tsss... Comment un mec avec qui on était sortit que 36 heures pouvait causer autant de problèmes. Mais elle l'avait lâché avant que ça se passe mal non? Il y avait 25 minutes maintenant.

§° T'es trop louche comme mec pour moi.

Et puis elle avait claqué la porte de la voiture et était retourné vers la station de tube la plus proche. Tube qu'elle avait évidemment vu partir sous ses yeux... T_T". Livia n'était pas du genre à rester avec un mec qui ne lui plaisait pas. Celui-là était plutôt cool mais un rendez-vous avec un mec en noir, un billet en trop et elle avait décidé qu'il prenait trop de risques avec elle. Ses histoires finissaient toujours comme ça, lunatique, sans concession. C'était l'origine de tous ses problèmes, son caractère. Mauvais entente avec ses parents même si elle ne faisait pas spécialement de bêtise. Mauvais entente avec ses professeurs même si elle était relativement bonne élève. Mauvais entente avec ses amis, même si elle était toujours là pour eux. Elle ne s'en plaint pas c'est elle qui choisit d'être comme ça. C'est un mode de vie imprévu et qui lui plait.


§° Maman ! Il est ou mon T-GAP? Je peux pas partir sans hein!

C'était enfin le jour du départ. Il était plutôt tôt sur Itaque d'ailleurs, les terriens qui se lèvent aux aurores de bonne grâce avaient toujours été plutôt rare et les bureaux n'avaient pas encore ouvert que déjà Livia se démenait dans le grand appartement de ses parents pour finir sa valise. Déménager sur une autre planète, elle en rêvait depuis gamine fortement contrariée de la sédentarité de ses parents a une époque ou les voyages interplanétaires étaient monnaie courante. Mais le mieux c'était quand même de quitter ses parents.

Plus d'ombres qui passeraient entre deux diner a la maison juste pour lui rappeler qu'elle n'avait pas fait ci ou ça, plus de couvre-feu a part celui impose par la grand cour et raccourcit par ses ascendants. Non, non, elle n'était plus une adolescente aujourd'hui, elle allait devenir une adulte – bon une adulte qui pour le moment avait du mal a fermer sa valise mais une adulte tout de même. Finir rapidement ses études de gestion et ouvrir une boutique pour vendre des fringues d'elle, l'objectif ne lui avait jamais paru aussi accessible.


Une fois arrivée sur Andraste et libérée de l'autorité parentale, Livia a cédé a la tentation de la vie active. Installée dans un petit appartement du quartier Est, elle ne suit que mollement les cours de l'université allant plus gaiement travailler comme serveuse dans un petit café près du siège de la Pyramide...



D’une taille moyenne, Olivia reste assez fine avec des formes toutes honorables sans être particulièrement généreuses. La jeune fille fait assez attention à elle se refusant pourtant à être totalement tirée à quatre épingles. Non, non les ongles impeccablement manucurés et le maquillage discret, ils se font tous seuls… ou presque. Ses cheveux longs sont rarement attachés ou alors en un chignon lâche, apparemment aussi négligé que le reste. Roux foncé, ils sont plutôt raides mais ne manque pas de volume. Ses yeux sont verts foncé également souvent malicieux ou rieurs.

Ses vêtements sont souvent sexy. Une démarche sure, assez allumeuse mais en rien vulgaire elle détesterait ça. Elle préfère être quelqu’un qui retient l’attention et qui ne s’oublie pas que quelqu’un qu’on croiserait dans la rue sans y faire attention. Mais pas à cause de quelque chose qui détonne dans le paysage si stéréotypé de la Grand Cour. Juste pour elle.


___× Taille : 1m65
___× Poids : 52 kg.
___× Autres signes particuliers : Une rose tatouée en bas du dos juste au dessus du rein droit.

___× Célébrité choisie : Lindsay Lohan.


La plupart de ses amies la disent adorable mais nonchalante ; et la majorité de ses amis la décrivent comme une vraie furie très attachante. La vérité, c’est que’Olivia déteste tout ce qui est trop simple, trop compréhensible : des gens, aux vêtements en passant par la nourriture et la vie en général. Elle préfère le mystère, l’inconnu, l’aventure… Sauter du haut d’un immeuble en flamme sans savoir si les gens sont prêts à vous recevoir en-dessous !

Du coup difficile de trouver quelqu’un de plus lunatique qu’elle. Elle peut littéralement se jeter sur un mec en le voyant et tenter de l’émasculer quelques instants après ; sans raison, simplement parce qu’il ne s’y attendait pas et que c’est plus drôle comme çà ! Les filles peuvent aussi rapidement faire les frais de ses changements d’humeur. Pas d’hypocrisie, c’est trop facile alors gare à celle qui n’est pas fichue de dire ce qu’elle pense. La petite Olivia a grandi, aux autres de faire pareil et d’apprendre à encaisser les coups… tous les genres de coups d’ailleurs. La jeune fille est tactile et violente si elle en a l’humeur.

Elle a parfois l’apparence d’une parfaite égoïste, c’est vrai, mais elle ne peut pas supporter la solitude trop longtemps. Au réveil, quelques heures, pour réfléchir, mais jamais plusieurs jours. Un caractère à la fois indépendant et qui a désespérément besoin des autres pour rester aussi joyeuse, aussi délurée. Et si sa taquinerie d’enfant gâtée atteint souvent parfois des extrêmes difficilement supportables pour le commun des mortels -ses amis les plus proches étant déjà bien rôdées à cet exercice-, la jeune fille n’est pas pour autant suicidaire. Doter d’un instant de survie TRES développé, elle a quand même tendance à fuir la plupart des problèmes si ce n’est les petits tracas quotidiens. Elle admire secrètement les rebelles capables de risquer leur vie pour se sortir du carcan que leur impose la Grand Cour, mais ne se risquerait jamais à exposer ses idées de liberté aussi ouvertement.


Le papotage, la couture, la taquinerie, le dessin, mettre le bordel, s'amuser, envahir chez Shinji... Ah, c'est pas des compétences ça?