Histoire
TELL ME IN WHAT WAY YOU COME HERECe jour-là, lorsqu'elle passa le seuil du salon, sa mère dont les yeux étaient encore rouges de larmes lui ordonna de cesser de faire cette tête d'enterrement. Llewellyn n'avait guère besoin d'être grande pour comprendre qu'éprouver du chagrin à la mort d'un rebelle était mal vu. A la limite de l'indécence. Qu'importe que ce genre d'affliction soit, somme toute, parfaitement humaine. Qu'importe également que ledit rebelle soit votre père.
Au contraire même. Plus le rebelle est proche de vous, plus la tristesse est la preuve tangible que vous êtes un sympathisant rebelle (un agitateur responsable de troubles de l'ordre public, c'était le terme juridique). Et plus Ils ont de raisons pour vous enfermer dans une prison gouvernementale.
Non, si on découvrait qu'un membre de votre famille était rebelle et si, par chance, les preuves ne pointaient pas vers vous, le mieux à faire - la seule chose à faire - était de couper irrémédiablement les ponts. Mais même ça, ça n'empêchait pas le déclassement en classe epsilon. Alors après avoir abandonné le spacieux appartement cinq pièces qui leur avait été attribué grâce au poste de Benjamin pour un misérable deux pièces, il fallut encore supporter les brimades de ses camarades d'école, les regards en biais alors qu'elles se rendaient aux Salles d'Eau communes - Llewellyn, habituée à la petite cabine de douche que le rang de son traître de père autorisait, vivait ce moment comme une humiliation - et les murmures à peine discrets lorsqu'elles dînaient aux cantines communautaires.
Plus jamais ça.
Llewellyn ne tarda pas à venir à cette conclusion. Pour ne plus être brimée, pour ne plus vivre dans la misère, il faudrait se hisser assez haut pour pouvoir tout contrôler. Tout contrôler ou presque. Elle se le jura : elle récupèrerait les privilèges retirés à sa famille. Mais si ces idiots de rebelles tentaient de démolir le système, elle serait plus maligne et apprendrait à jouer avec le système.
Sitôt entrée en études supérieures, ce fut une jeune femme désormais froide et calculatrice qui s'orienta en droit et administration. Viser la fonction publique, viser une place à l'O.N.U, voilà qui paraissait incongru pour une enfant dont le dossier était marqué à jamais de l'infâme mention Enfant de criminel. Mais comme c'était désormais son habitude, elle ne répondit rien, se contentant de concentrer tout son temps, toute son attention à son projet. Ses diplômes avec mention en poche, elle obtint une place d'assistante-consultante d'abord. Rang delta. Bien, mais pas suffisant pour prendre sa revanche. Alors elle redoubla d'efforts, se créa des contacts, tissa sa toile jusqu'à obtenir une place de titulaire au Tribunal. Rang bêta. Mieux déjà. Mieux que tout ce que son père avait pu obtenir. Mais pas aussi bien que ce qu'elle visait.
Le rang alpha. Certains courent une vie entière après sans jamais l'obtenir.
Pour Llewellyn Norrston, il fallut exactement 33 ans, 9 mois et 5 jours. Oratrice expérimentée au sang froid exemplaire, connaissant la Loi et ses failles sur le bout des doigts et dotée d'une rigueur à toute épreuve, c'était la candidate toute désignée à la succession du Porte-Parole de l'ONU. On l'y plaça d'abord en tant qu'assistante personnelle une année, soit le temps de se former, avant de lui donner définitivement le poste.
Signalement Physique
IDENTIKIT PICTURELlewellyn est une belle femme. Personne ne le nierait. Un visage fin, des traits délicats, une bouche pleine, une moue boudeuse et un regard félin aux airs d'abysses sans fond. A cela s'ajoutent une silhouette haute, une taille fine et un corps superbe. La terrienne est l'une de ces fleurs élevées sous serre et pourvues d’attraits délicats, raffinés. Une beauté savante, travaillée et soignée.
Mais il serait difficile de dire qu'elle est charmante.
Le bleu de ses yeux ? C'est pour mieux vous noyer mon enfant.
Sa belle bouche rouge ? C'est pour mieux vous captiver mon enfant.
Et son visage de poupée... c'est seulement pour mieux vous tromper mon enfant.
___× Taille : 1'77
___× Poids : 49 kg
___× Autres signes particuliers : ×××××
___× Célébrité choisie : Coco Rocha
Dossier Psychologique
PSYCHOANALYSISFroide, insensible, intransigeante. C'est ainsi qu'on la qualifie à la Grand Cour. Là et ailleurs en fait. Llewellyn fait penser aux eaux dormantes. Jamais un mot plus haut que l'autre, une voix limpide et toujours égale... et le baromètre de son cœur toujours confortablement calé sur la position Off. La dame de l'Antarctique. A défaut d'être original, le surnom lui colle assez bien à la peau. Pour autant, on ne pourrait pas trouver à redire sur son attitude. Elle n'est pas méprisante, pas hautaine. Du moins, jamais à voix haute. Toujours d'une politesse impeccable, la femme préfère jouer la carte de l'ambiguïté, laissant à l'interlocuteur le plaisir de l'interprétation.
A cheval sur les procédures, sur les méthodes administratives et la législation - et les moyens légaux de la contourner -, Llewellyn fait preuve d'un perfectionnisme et d'une tendance maniaque qui fatiguent ses subordonnées et arrangent ses patrons. La rigueur régit sa vie comme ses méthodes. C'est ainsi qu'elle est parvenue où elle se trouve, c'est ainsi qu'elle restera à ce niveau de vie et elle ne compte pas perdre tout ça pour les fadaises irréalistes de ces rebelles illuminés.
Plus jamais.
Domaines de Compétences
WHAT CAN YOU DO ?Llewellyn a été formée en droit universel et en administration. Les rouages des grandes institutions et des législations de la Grand Cour n'ont donc guère de secrets pour elle. Ses connaissances parfaites de la machine législative et sa rigueur lui permettent aisément de contourner la Loi au profit de l'O.N.U d'abord et de la Grand Cour ensuite. A cela s'ajoutent des compétences, inévitables dans le milieu, en diplomatie et en persuasion.
Je suis l'admin. Ca aide. xD